Être productif au travail est un véritable défi. Vous êtes-vous déjà préoccupé de votre incapacité à faire tout ce que vous vouliez ? La crainte de vous sentir dépassé a la fâcheuse tendance de revenir et, soudainement, vous perdez le sommeil et devez lutter contre le sentiment que vous êtes un raté. Pire encore, cette anxiété diminue à son tour votre productivité au travail et vous vous retrouvez à pouvoir gérer encore moins de tâches, ce qui, en retour, augmente votre anxiété. C’est un cercle vicieux.
La dure réalité, c’est que vous pourriez bien être la source du problème. Vous vous sabotez vous-même, et votre productivité en pâtit. Mais qu’est-ce qui vous pousserait à agir de la sorte ?
Être ou ne pas être productif au travail
Le concept d’auto-sabotage, ou auto-handicap, est utilisé pour décrire les situations où vous faites quelque chose dans le but intentionnel de freiner votre productivité au travail. Pour faire simple, l’auto-sabotage désigne les moments où deux parties de votre personnalité agissent en contradiction.
Peut-être avez-vous déjà connu cet exemple classique où vous perdez une heure sur Facebook alors que vous devez impérativement rendre un travail dans les délais. Souvent, vous ne pouvez pas expliquer pourquoi vous faites ça, mais vous voilà malgré tout en train de vous connecter sur vos réseaux sociaux alors qu’il ne vous reste plus qu’une heure pour finir dans les temps. Comment être productif au travail dans ces conditions ?
On admet communément un lien entre l’auto-sabotage et l’instinct de conservation. Pour résumer, lorsque vous faites quelque chose qui va à l’encontre de ce que vous devriez faire, vous inventez un prétexte extérieur que vous pourrez accuser ensuite. Au lieu de vous blâmer vous-même d’un éventuel échec, vous avez maintenant une excuse qui justifie vous n’ayez pas pu être productif au travail.
De ce point de vue, les échecs ne sont donc plus le résultat de votre incompétence mais simplement du fait que vous ayiez « choisi » de vous concentrer sur un autre sujet. Alors, si vous aviez pu vous concentrer cette tâche, elle aurait été accomplie sans aucun problème. Dans ce scénario, votre amour-propre reste intact (du moins pour le moment).
Ce comportement a du sens, mais, en conséquence, vous vous compliquez la vie.
Les effets à long terme de l’auto-sabotage sur la productivité au travail
Certaines études ont montré que l’auto-handicap finit par entraîner une spirale de baisse de motivation. En d’autres termes, plus vous vous enfoncez dans l’auto-sabotage, moins vous serez motivé la prochaine fois que vous aurez une tâche à accomplir, d’où la difficulté pour être productif au travail.
À chaque échec, vous vous « prouvez » que vous n’êtes effectivement pas capable de faire ce qu’on vous demande. Ce genre de comportement peut avoir des effets sur votre productivité au travail à long terme.
De plus, vous courrez fréquemment le risque de réaliser un travail de moins bonne qualité. Si vous vous êtes forcé à travailler dans des délais extrêmement courts à cause de votre procrastination, vous savez que le résultat final aurait pu être bien meilleur. Certaines études ont même souligné des similarités entre les comportements d’auto-sabotage et la dépression.
Comment être à nouveau productif au travail
La plupart du temps, l’auto-sabotage dans le milieu professionnel se traduit par la bonne vieille procrastination, un comportement que tout le monde connaît. Il y a plusieurs pistes à suivre pour se forcer à sortir de la spirale de l’auto-handicap et être de nouveau productif au travail :
Travaillez sans vous poser de question
La technique Pomodoro est une méthode de concentration intense pendant des périodes de 25 minutes. Lorsqu’une limite de temps est clairement définie pour une tâche particulière, il est plus facile de commencer à travailler et de résister à l’envie d’aller sur Facebook. De plus, beaucoup de personnes convaincues par la technique Promodoro constatent qu’il leur arrive souvent de dépasser les 25 minutes prévues car elles finissent par se focaliser totalement sur leur tâche.
Changez votre environnement
Un nombre incalculable d’études ont démontré que votre environnement de travail influence de plusieurs façons votre capacité à vous concentrer. Par exemple, saviez-vous que vos émotions sont très différentes si vous travaillez en face d’un mur dans les tons bleus plutôt que rouges ? Ou que la température de la climatisation peut contribuer à diminuer votre productivité ? Inconsciemment, certains de vos choix peuvent relever de l’auto-sabotage.
Notez les moments où vous êtes productif au travail et ceux où vous ne l’êtes pas
Trouvez des manières créatives de déterminer quels sont les moments de la journée où vous êtes le plus productif dans votre travail. Chaque personne est unique. Notez avec assiduité vos périodes de grande productivité et vos périodes creuses pendant quelques jours, c’est la seule manière de savoir à quels moments vous êtes le plus efficace. Vous pouvez par exemple utiliser un tableur, et l’agrémenter de graphiques. Quand vous vous connaîtrez mieux, vous serez en mesure de profiter de ces moments de grande productivité et vous saurez quand vous aurez besoin de faire des pauses.
Adoptez la règle des deux minutes
James Clear, le gourou de la productivité, préconise de suivre la règle des deux minutes. Son principe est que si vous avez besoin de moins de deux minutes pour réaliser une tâche, alors vous devriez la faire immédiatement. Vous vous occupez ainsi de ces petits détails que vous gardez constamment de côté. Vous pouvez même appliquer cette règle pour les tâches plus longues et que vous n’osez pas commencer : prévoyez de n’y passer que deux minutes et de laisser le reste pour plus tard. Vous constaterez que, souvent, cela aura suffit pour que vous retrouviez la motivation qui vous faisait défaut, et que vous y déciderez de continuer au-delà des deux minutes.
Coupez les notifications de votre téléphone et limitez le nombre d’onglets de votre navigateur
Aussi dur que cela puisse être pour vous, il faut que vous coupiez vos alertes. En effet, c’est prouvé, la moindre notification fait vaciller votre capacité à vous concentrer. Votre téléphone est probablement le plus grand facteur d’auto-handicap qui soit, d’autant plus que, selon les scientifiques, le regarder vous donne la sensation de vous sentir mieux pendant un court instant. Remarque : les scientifiques indiquent également que ce sentiment de bien-être ne dure pas.
Les onglets du navigateur contribuent également à faire baisser votre concentration et sont l’un des plus grands complices de votre auto-sabotage. Ils sont tous alignés, prêts recevoir vos clics pour vous entraîner dans la débauche des « choses que vous ne devriez pas être en train de faire. »
L’auto-handicap est souvent dû à un sentiment négatif inné que vous avez en vous. Vous pouvez changer la manière dont vous vous percevez et être plus productif au travail en adaptant votre comportement et vos habitudes. Plus vous aurez confiance en vos capacités, moins vous serez susceptibles d’auto-saboter vos succès et plus vous gagnerez en productivité.
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