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Comment savoir prendre des décisions grâce à de meilleures habitudes cérébrales

Par | Publié le | 10 min. de lecture
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Chaque matin, vous vous réveilliez avec déjà de nombreuses décisions à prendre : comment vous habiller ? qu’allez-vous manger ? et bien sûr, l’éternelle et difficile décision de savoir si vous allez faire un petit footing ou rester bien au chaud dans votre lit. Savoir prendre des décisions passe par une meilleure compréhension des mécanismes qui influent sur notre capacité raisonner dans de telles situations. Dès votre arrivée au bureau, le flux décisionnel s’élargit encore plus. À l’heure du coucher, quand vous déciderez de mettre fin à votre journée, vous aurez pris en moyenne, plus de 35 000 décisions

Il est certain que vous vous sentirez exténué à la fin d’une telle journée. Après avoir pris autant de décisions, la simple pensée d’avoir à en prendre une nouvelle se révèlera épuisante. Mais ce n’est pas un manque de café qui vous cause une telle sensation de surmenage et d’épuisement.

La responsable, c’est la fatigue décisionnelle.

Feeling like a sloth because you're tired of making decisions?

Théorisée par Roy F. Baumeister, sociologue et psychologue, auteur du livre “Willpower : Rediscovering the Greatest Human Strength” (“Force de volonté: redécouvrez la plus grande des forces de l’être humain”), la fatigue décisionnelle intervient à la suite d’un long processus de prise de décisions, qui mène à une baisse du contrôle et de la volonté. Tout comme les muscles qui se fatiguent après un long effort cardiaque, votre cerveau également est un muscle qui s’essouffle. Et lorsque votre cerveau est extenué, alors il économise son énergie tout en prenant des décisions de manière plus impulsive – ou en ne plus prenant de décision du tout. C’est pour cette raison qu’il vous arrive de déclarer à votre partenaire : « Cela m’est bien égal ce que l’on fait à dîner, tu n’as qu’à décider ! ».

Quels sont alors les effets de cette fatigue décisionnelle sur votre productivité ? Et quelles sont les différentes astuces qui existent pouvant vous permettre de développer le contrôle de votre sang-froid? Que faut-il savoir pour prendre des décisions sereinement tout au long de votre journée ?

Lorsque la fatigue s’installe

 

Baumeister et son équipe ont mis en avant qu’il existe bel et bien un lien entre l’action de prendre une décision, la maîtrise de son sang-froid et la volonté.

L’autocontrôle en effet semble se détériorer sur le long terme, à la suite d’efforts répétés, comme par exemple lorsqu’on prend des décisions. Tout comme le cerveau et le corps tout entier sont des muscles qui peuvent s’user à force d’être excessivement sollicités, l’autocontrôle et la volonté sont eux aussi sujets à l’épuisement. Lorsque l’on prend de nombreuses décisions consécutives, on draine notre capacité à contrôler nos impulsions.

Par exemple, si vous avez passé la journée de réunion en réunion, et que votre employé vous demande s’il peut envoyer une présentation à l’équipe des ventes, vous allez très certainement donner votre feu vert sans y jeter de coup d’œil, pour finalement vous rendre compte plus tard que des données incorrectes y ont été utilisées.

Comparable à une situation où vous manquez de sommeil, la fatigue décisionnelle génère des perturbations de votre intelligence émotionnelle, de votre capacité à être multitâche et de votre initiative à produire des solutions innovantes à des problèmes, pour évaluer les risques et/ou en anticiper les conséquences. Et oui, de nombreuses effets et conséquences donc !

Épuisé.e par les décisions à prendre

À l’ère du digital, l’information nous arrive en continu, tel un tsunami. Dès votre réveil, vous êtes déjà envahi de notifications provenant de votre boîte mail, réseaux sociaux, canaux de messagerie, qui se disputent pour grappiller un peu de votre attention. Sans même que vous en ayez conscience, votre cerveau crée alors des raccourcis par biais cognitifs, afin de vous aider à traiter plus facilement ce flux informationnel. Pour les informations restantes, qui ne répondent pas à ce processus automatique, il vous faut alors savoir quelle décision prendre : les ignorer ou bien y prêter attention.

Parmi toutes ces informations en concurrence pour obtenir votre attention, vous faîtes alors des choix, puisque même ignorer une information est un choix en soit. Et plus vous allez prendre ce type de décision tout au long de la journée, plus cela va devenir difficile pour votre cerveau d’en prendre de nouvelles. Ainsi, pour s’économiser, votre cerveau va faire encore plus de raccourcis. 

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Un raccourci est l’action impulsive qui résulte de la prise de décision. Comme vous vous épuisez à faire des choix, votre autocontrôle s’essouffle également. Et quand votre maitrise de soi baisse la garde, vous augmentez la probabilité de prendre des décisions impulsives, qui ne sont probablement pas le ou les meilleurs choix à prendre.

Parfois, ce n’est pas le mauvais choix, mais cela peut simplement être le choix le plus simple et rassurant.

Par exemple, des juges d’une commission de libération conditionnelle Israélienne ont été choisis pour accorder ou non cette liberté conditionnelle à des prisonniers, à différents moments de la journée. Les prisonniers qui se présentaient dans la matinée se voyaient la liberté conditionnelle accordée à environ 70% du temps alors que ceux qui arrivaient plus tard dans la journée ne recevaient cette liberté conditionnelle que 10% du temps.

Les chercheurs ont démontré que ces décisions ne reposent ni sur du favoritisme ni sur de mauvaises intentions, mais plutôt sur la fatigue décisionnelle des juges. Si les juges avaient pris de multiples décisions - d’accorder ou non la liberté conditionnelle -, durant de longues heures dans la matinée, alors ils étaient moins enclin à accepter la liberté conditionnelle plus tard dans la journée, aux nouveaux prisonniers qui se présentaient à eux. Cela ne signifie pas forcément que c’était une mauvaise décision, mais c’était le choix le plus sûr que les juges pouvaient faire à ce moment là.

Dans la prise de décision, le cerveau prend ces raccourcis et favorise les bénéfices à court terme. Les choix sont guidés par le besoin urgent de remplir une tâche et de prendre une décision et ce phénomène s’accentue lorsque votre volonté est proche de zéro. Savoir prendre la bonne décision est donc bien plus complexe qu’il n’y paraît.

Baumeister et son équipe ont découvert une série d’études et d’expérimentations qui démontrent que la fatigue décisionnelle vide notre capacité d’autocontrôle, ce qui entraîne des problèmes émotionnels, des tâches inachevées, un manque de persistance et une chute de performance pour réaliser nos missions. Et au lieu d’en considérer les conséquences, vous allez prendre encore plus de décisions impulsives. L’autre raccourci que votre cerveau peut prendre, c’est de ne rien faire du tout. Votre cerveau est comme paralysé et ne sait plus comment prendre de décision.

À un niveau plus organisationnel, on peut observer ce type de comportement en analysant les goulots d’étranglement dans les processus de l’entreprise. Les personnes responsables de bloquer une tâche ou un projet sont souvent à des positions managériales, et doivent répondre à de nombreuses requêtes et prendre de nombreuses décisions chaque jour.

Finalement, leur capacité à prendre une décision connaît un coup dur et ils vont alors préférer ne rien faire, dans le but de prévenir tout échec ou catastrophe s’ils prenaient la mauvaise décision. Donc la prochaine fois que vous rencontrez une situation de blocage, vous devriez demander à votre collègue combien de décisions a-t-il déjà pris dans la journée, et s’il n’est pas l’heure de faire une pause.

Comment vaincre la fatigue décisionnelle

Heureusement, il existe des façons de combattre cette fatigue décisionnelle. Avec une certaine routine et l’adoption de pauses saines durant la journée, vous saurez alors comment regagner votre motivation et booster votre productivité au travail, pour appréhender une journée en sachant prendre de bonnes décisions.

1. Éloignez-vous du chaos 

Il existe une raison pour laquelle toutes les meilleures décisions que vous prenez sont décidées lorsque vous êtes sous la douche ou en train de promener votre chien. Lorsque vous vous écartez des problèmes de votre vie quotidienne, alors vous libérez votre cortex préfrontal, la partie « pensante » de votre cerveau… Cette zone cérébrale est en charge de la pensée logique et de l’usage de votre volonté, pour surmonter vos impulsions (cruciale donc, dans la lutte contre la fatigue décisionnelle). Votre cerveau va alors vous présenter, inconsciemment, de nouvelles perspectives de choix et un savoir existant que vous n’étiez jusque-là plus en mesure de percevoir, lorsque que vous étiez cerné par la charge de travail, dans votre environnement professionnel. En accordant cette pause à votre cerveau, vous lui permettez de pouvoir améliorer ses connections neurologiques et ainsi générer de meilleurs décisions. 

2. Construire une routine pour réduire la charge de prise de décision

Il existe une explication simple pour laquelle les plus célèbres leaders américains portent la même tenue vestimentaire, au quotidien. Steve Jobs, Mark Zuckerberg, ou encore Barack Obama apparaissent toujours vêtus des mêmes couleurs de chemise ou de costume. Ceci n’est pas une simple coïncidence. Au contraire, développer une certaine routine sur des tâches basiques et répétitives (comme celle de s’habiller) permet de conserver de la place dans le cerveau et de l’énergie pour prendre les décisions importantes. 


“Vous me verrez toujours porter des costumes bleus ou gris. J’essaie de réduire le nombre de décisions à prendre. Je ne veux pas avoir à faire des choix sur la manière dont je m’habille ou ce que je mange. Parce que j’ai bien d’autres décisions plus importantes à prendre.” 

- Barack Obama, 44ème président des États-Unis

Construire une garde-robe avec des vêtements similaires et sélectionner la veille votre tenue vestimentaire du lendemain, telles sont les astuces faciles à suivre en vous inspirant de l’exemple d’Obama ou de Zuckerberg.

Baumeister et ses collègues ont observé que la majorité des gens qui ont connu le succès, ont conservé leur force de volonté en développant ces habitudes et astuces routinières, afin de les aider à réduire le volume de stress dans leur vie. Votre routine peut se traduire par un petit-déjeuner sain, faire du sport, lire un chapitre d’un livre ou encore, méditer. Peu importe vos préférences, l’important étant que votre routine de début de journée contribue à lutter contre votre fatigue décisionnelle.

3. Organiser votre travail à traiter

Une bonne manière de booster votre productivité est simplement d’organiser et planifier les tâches que vous avez à traiter. Chez Trello, nous utilisons un planning suivant si vous êtes en mode Créatif versus Manager pour mieux organiser nos journées de travail. Les membres de notre équipe ont des journées arrêtées dans leur semaine et dédiées à la « réalisation » ou au travail créatif, et d’autres jours plutôt focalisés sur le « management », autrement dit pour les réunions avec les collègues et le travail stratégique autour des projets. C’est également efficace de planifier ses tâches quotidiennes par blocs. Par exemple, vous prévoyez un temps précis à 10h chaque jour, pour parvenir à vider votre boîte mail de tous vos e-mails non lus.

En organisant votre travail en silos, vous reportez le besoin de prendre des décisions sur vos tâches de la journée ou de l’heure à venir. Vous aurez alors une routine organisée, de manière quotidienne, qui permettra à votre esprit de s’alléger et de se prémunir de la fatigue décisionnelle. Si vous avez besoin de discipline pour mettre en place ces outils et les organiser tout au long de votre journée, pensez à tester la Technique Pomodoro !

4. Instaurer des deadlines pour vos décisions 

Si vous avez un billet d’avion à acheter pour votre prochain déplacement professionnel ou que vous devez informer votre manager du webdesigner que vous souhaitez embaucher, mettez-en place des rappels et une date limite pour vous même, afin de prendre cette décision.

En instaurant une date d’échéance, vous indiquez à votre cerveau quand il a besoin de revenir sur cette décision à prendre. Ce qui va, d’ici là, libérer votre cerveau et lui permettre de focaliser son énergie sur d’autres tâches qui ont besoin de votre attention à plus court-terme.

Astuce : transformer votre tâche en carte Trello et ajoutez-y une date butoir afin de recevoir une notification lorsque la date d’échéance approche.

5. Manger un encas sain (qui contient du sucre)

Cela semble être un conseil très simple, mais la faim est scientifiquement liée à votre désir de prendre des décisions impulsives. Lorsque vous avez faim, votre estomac produit une hormone, la ghréline, qui diminue le contrôle de vos impulsions. Et si l’on en croit Baumeister, « les actions de maîtrise de soi entraînent une diminution du taux de glucose dans le sang, ce qui provoque un affaiblissement de l’autocontrôle sur les tâches comportementales ». Donc, lorsque vous avez faim et que votre niveau de glucose s’affaiblit, manger un encas sain peut vous donner le regain nécessaire pour être de nouveau productif et éviter de prendre une mauvaise décision. La prochaine fois que vous avez une longue et importante réunion ou bien une session de travail intensive qui entraîne une certaine fatigue mentale, prenez le temps de souffler avant votre prochaine tâche ou réunion, et de croquer un fruit ou une barre de céréales.

Il n’existe pas de recette miracle pour éviter d’avoir à prendre des décisions, mais avec quelques-uns de ces conseils, vous serez en mesure d’identifier rapidement lorsque la fatigue s’installe et comment parvenir à vaincre celle-ci. Sachez enfin prendre les bonnes décisions!

À présent, allez-y, musclez votre sang-froid !

À lire : Comment développer une force de volonté sans limite ?

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