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Le télétravail augmente-t-il le risque du syndrome de l’imposteur ?

Par | Publié le | 8 min. de lecture
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Le phénomène de l’imposteur, également connu sous le nom de syndrome de l’imposteur, a fait le buzz dans les domaines de la psychologie et des affaires depuis les années 70. Les symptômes communs du syndrome de l’imposteur impliquent la sensation d’être sous-qualifié pour votre travail (ou indigne), même si des succès successifs prouvent le contraire. Alors que vous-même ainsi que tout votre réseau vous considère comme un professionnel hautement performant, vous vivez dans la peur constante d’être perçu comme un imposteur.

Et quand on travaille à distance - habituellement seul dans son bureau ou dans un café avec ses écouteurs, on peut aisément tomber dans une spirale infernale de doutes.

Il existe des aspects spécifiques du travail en home office qui peuvent déclencher le syndrome de l’imposteur. Comprendre les raisons qui vous poussent à douter de vous, vous permettra de vous lever tous les jours avec une stratégie pour surmonter ces sentiments. Explorons ensemble quelques problématiques que les “imposteurs” rencontrent fréquemment et comment il est possible de les surmonter tout en travaillant en home office.

(Note : dans cet article, les personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur seront appelées « imposteurs » de temps à autre par souci de concision. Il est important de rappeler que ces travailleurs à distance sont très qualifiés dans leur travail mais qu’ils ont juste du mal le croire.)

Syndrome de l’imposteur : Faire face aux principales inquiétudes en matière de communication à distance

La communication dans un travail à distance nécessite des considérations particulières pouvant déclencher le syndrome de l’imposteur. Les e-mails par exemple : suivre certains conseils sur l’étiquette des courriels au travail comme par exemple « écrire un e-mail court et professionnel » peut donner une image assez rude d’une communication banale. Insérer des émoticônes dans les e-mails (surtout dans le cas des femmes) peut être faussement perçu par le destinataire comme un manque de compétence.😲

Il est très difficile de déchiffrer le ton utilisé dans un e-mail, les imposteurs luttent pour accepter les bons feedbacks et finissent par se focaliser sur les critiques. Ils peuvent interpréter le ton de l’expéditeur comme sec, même si cela n’était pas intentionnel.

Même dans les tchats comme Slack, où les émoticônes sont prédominants, le ton et les nuances peuvent se perdre si vous n’êtes pas capable de les utiliser correctement.

Lorsqu’un collègue donne un feedback sur un projet via le tchat, la tonalité de ses remarques sera perçue d’une manière complètement différente que si cela s’était déroulé via un appel vidéo. Ce qui peut être perçu comme une remarque « sèche », se prétendait en fait être plutôt une suggestion rapide et décontractée. La différence est de taille ! 

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“Les gens qui se sentent comme des imposteurs ont des attentes élevés et démesurées au sujet de leurs propres compétences. Personne n’aime échouer, mais les imposteurs ressentent de la honte quand ils échouent” - Dr. Valerie Young, auteur et expert du syndrome de l’imposteur

 

Percevoir les feedbacks comme étant négatifs peut être dévastateur pour quelqu'un qui souffre du syndrome de l’imposteur. « Les gens qui se sentent comme des imposteurs ont des attentes élevés et démesurées au sujet de leurs propres compétences. Personne n’aime échouer, mais les imposteurs ressentent de la honte quand ils échouent », Dr. Valerie Young, auteur et expert du syndrome de l’imposteur.

Faire des réunions est un excellent moyen pour se connecter de manière plus directe. Vous serez en mesure de mieux évaluer les feedbacks au sujet d’un projet prodigieux, ou faire une lecture discrète des expressions faciales de vos collègues. Qui aurait cru que les salles de réunion vous manqueraient ? 

Solution: les réunions via vidéoconférence rendent possible des activités de team building qui sont d’une valeur inestimable pour ceux qui travaillent à distance. Les expressions faciales et le ton de la voix permettent d’atténuer les doutes sur ce que votre collègue est réellement en train de dire quand vous êtes en brainstorming ou quand il donne un feedback au sujet de votre dernier projet. Une réunion de routine avec votre manager peut également s’avérer utile afin de ne pas vous entretenir avec votre superviseur uniquement lorsque quelque chose ne va pas. Des réunions régulières et informelles peuvent vous aider à vous sentir valorisé et faisant partie intégrante de l’équipe.

Ne jamais se déconnecter

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Le travail à distance donne la possibilité de recruter n’importe où dans le monde, ce qui a pour conséquence qu’un « jour ouvrable » passe par des fuseaux horaires différents. Si vous attendez que le bureau virtuel soit vide vous ne vous déconnecterez jamais.

Selon les chercheurs Jaruwan Sakulku et James Alexander, si vous souffrez du syndrome de l’imposteur, vous tombez généralement dans des schémas de travail typiques. L’une de ses caractéristiques s’appelle le cycle de l’imposteur. Le cycle courant de l’imposteur commence avec l’anxiété à la réception d’une nouvelle tâche, suivie d’une préparation démesurée (voire même de la procrastination à cause du stress) et, enfin, un besoin d’investir plus de temps et d’effort que nécessaire sur un projet.

Dans le cadre d’un travail d’équipe, les imposteurs risquent de perturber l’équipe en envoyant trop d’e-mails ou en surfant sur internet et en ouvrant des onglets les uns après l’autre avec des recherches inutiles. Et cela ne s’arrête pas là, les notifications sur les téléphones portables peuvent s’avérer très problématiques durant les moments de temps libre.

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Quand un projet est réussi, plutôt que de profiter de la sensation d’un travail bien fait, la personne qui souffre du syndrome de l’imposteur se convainc à tort d’avoir échoué car il a fallu fournir une charge de travail excessive pour terminer le projet. Mais le cycle ne s’arrête pas là – l’idée de la tâche ou du projet à venir se transforme rapidement en une autre vague de stress.

Notre conseil : concentrez-vous sur les tâches, pas sur le temps. Essayez, quotidiennement ou de manière hebdomadaire, de créer une routine de travail pour les tâches et les projets. Vous pouvez utiliser une alarme pour signaler la fin du temps imparti pour un projet (comme dans la technique Pomodoro) et vous rappeler de progresser sur les autres tâches. Ou bien structurez votre semaine afin de finir une tâche par jour. Que ce soit d’une manière ou d’une autre, lorsque le travail est fini, n’y touchez plus. Si vous passez trop de temps sur un projet et qu’il n’est jamais assez bien pour l’envoyer selon vous, faites appel à un superviseur dès le début afin qu’il puisse fournir des feedbacks en temps réel ou bien vous dire « c’est bon, passons à autre chose. » 

Abandonnez son jour de travail au spectre de la procrastination
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Une autre caractéristique commune aux imposteurs travaillant en home office est la procrastination, le fait d’éviter le travail en raison du stress, ce qui peut aboutir à une explosion frénétique d’activités afin de tout terminer dans les temps. Le travail à distance peut vous éloigner du sens de la connexion et de la responsabilité vis-à-vis de vos collègues. Votre gestion du temps est encore plus complexe en raison des distractions qui vous entourent dans votre home office.

Jusqu’à un certain point, ces distractions peuvent être inévitables, peut-être même font-elles parties intégrantes des raisons qui vous poussent à travailler à distance. Votre fuseau horaire peut être différent de celui de votre équipe, peut-être que vous travaillez aussi suivant un agenda non traditionnel afin d’équilibrer le travail et les tâches familiales.

L’équilibre entre travail et vie privée est plus difficile à atteindre en travaillant à distance, puisqu’il n’existe pas de séparation physique entre ces deux domaines de votre vie. Vous pouvez ressentir de grandes frustration lorsque vous ratez une promenade en famille afin de respecter les deadlines, parce que vous avez remis à plus tard certaines tâches.
La solution : évitez les distractions le plus possible. Mais ne vous sentez pas coupable de mettre quelques vêtements dans la machine à laver ou de passer 20 minutes dehors par une belle journée. Pour éviter le syndrome de l’imposteur, aussi longtemps que vous aurez un équilibre entre le travail et votre temps libre, dites adieu à la culpabilité. Voici quelques autres conseils pour terminer vos tâches dans les délais :

  • Si vous avez une tranche horaire qui coïncide avec les heures de travail de la plupart de vos collègues, s’engager à toujours être disponible durant ces moments-là peut vous aider à structurer votre temps de travail.
  • Reprenez confiance en vous en divisant les tâches en étapes intermédiaires. Par exemple, envoyer un brouillon peut sembler moins intimidant qu’un article complet.
  • Fixez-vous des délais pour éviter que la plus grande partie du travail soit faite en dernière minute.
  • Partagez l’état d’avancement du travail avec un collègue peut permettre de valider le travail effectué.

Enfin, attention à la routine du home office

Le vrai cliché du travail à distance est que personne ne peut vous empêcher de travailler sur le canapé en mangeant des chips toute la journée, ou en utilisant le même survêtement tous les jours.

Mais parlons sérieusement : cela arrive à de nombreux télétravailleurs de temps en temps. C’est problématique lorsque cela devient votre seule routine, et cela peut déclencher le syndrome de l’imposteur.

La solution : Réveillez-vous tous les matins comme si vous partiez au bureau. Établissez des routines matinales productives motivantes. Le canapé ou la table de la salle à manger peuvent vite devenir des endroits contre-productifs, donc si vous avez de l’espace et un budget, envisagez l’achat d’une chaise et créez un bureau en home office pour séparer votre travail de votre vie privée au sein de votre maison ou appartement.
L’idéal étant que les superviseurs prennent l’initiative d’organiser des réunions régulières pour partager l’avancement de chacun. Si ce n’est pas le cas, vous devrez prendre l’initiative vous-même. Réservez dans votre agenda du temps pour lire des publications sur votre secteur d’activités ou écouter des podcasts qui peuvent vous inspirer de nouvelles idées. Demandez à être associé aux plans stratégiques et aux activités de brainstorming avec votre manager et l’équipe.

Et finalement, pour éviter le syndrome de l’imposteur, sortez de chez vous ! Cherchez des opportunités de networking dans votre région et votre ville, rencontrez des gens qui vous inspirent, allez expliquer votre travail à d’autres...

Vous souffrez du syndrome de l’imposteur ? Vous êtes-vous déjà senti comme un imposteur au travail ? Comment le travail à distance a contribué ou desservi votre confiance professionnelle ? Partagez vos expériences dans les commentaires !

À lire : Travail à distance : les 10 idées fausses les plus fréquentes


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